Je suis tombé sur un colloque brésilien sur l'autonomie du patient, et une partie évoquait les Témoins de Jéhovah. Le reportage que je vous présente est sous-titré en espagnol et met en scène une juriste ou un médecin, Raquel de Souza (son intervention se rapporte à l'aspect juridique mais elle est appelée "docteur") sur cet aspect-là. Elle défend l'idée honorable de l'autonomie du choix du patient par rapport aux médecins.

Bien sûr, dans ce cour reportage comme ailleurs, il n'est jamais évoqué le moyen "in concreto" de mesurer le degré d'autonomie de la volonté du patient, tout comme celui de mesurer la pression sociale exercée ou non sur le patient pour choisir un traitement ou un autre face à la mort. Dans ces présentations, on nous fait croire qu'un patient est SEUL en face de son médecin.


Derechos Humanos -- Transfusión de Sangre

Bien sûr après quelques recherches je tombe sur le site d'un défenseur de la liberté de religion brésilienne, qui produit des photos d'un congrès de 2006 sur ce sujet.

L'une des photos reproduit le stand de "nos amis Témoins de Jéhovah" sur lequel se trouve effectivement Raquel de Souza. Que ces lobbyistes Témoins de Jéhovah fassent leur travail, en faisant avancer loi et jurisprudence dans leur sens, franchement ce ne serait pas choquant en soi si une partie de la réalité des situations médicales jéhovistes ne passaient pas à la trappe (exercice illégal de la médecine des CLH souvent constitués de non-médecin, informations médicales fausses données dans les revues TJ, présence permanente des TJ auprès du patient, etc...) , et SI il y avait en face d'autres spécialistes pour évaluer leurs propositions à l'aune de la réalité. Comme je l'ai montré dans mon précédent billet sur le sang, cette légitimité, cette banalisation, entraînent des dangers médicaux non seulement pour les adultes TJ, mais surtout dans ce dernier cas allemand pour des mineurs, dangers médicaux relevés par des médecins Témoins de Jéhovah même !!!

Entre banalisation et diabolisation, il doit bien y avoir un espace, non ?